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TOI ET MOI

de ce bois de pins sur la mer ;
le goût de vent et de grand air
qu’avaient nos baisers sur les dunes ;
le village, le carrefour
des chemins où l’on s’est un jour
tant disputé, notre rancune,
notre interminable retour,
et comme je te querellais
d’être si froide et si brutale,
tout ce temps que tu mis exprès
à choisir des cartes postales…
et puis les pleurs et le pardon,
et l’église, et notre maison,
et nos courses à bicyclette,
quand nous fleurissions nos guidons
de chèvrefeuille… et tout, nos fêtes,
nos chansons, nos larmes, nos cris,
notre nature, nos jours gris
et nos belles journées parfaites,