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TOI ET MOI

Otons les coussins s’ils te gênent.
Tâchons de nous installer bien.
Et donnez-moi vos mains, vilaine,
et mettez vos yeux dans les miens.
Si vous saviez comme on vous aime !
Regardez-moi mieux… Encor mieux !…
Ça doit bien se voir dans mes yeux
que je t’ai donné tout moi-même !
Tu le vois, dis ?… Tu le comprends ?…
Mon amour, ce soir, est si grand,
si grave, si profond, si tendre !…
Mais non, tu ne peux pas comprendre !
Tu dis que si ?… Tu es gentil.
Je te dis tout ça, mon petit,
c’est pour que tu te rendes compte,
que tu saches… Enfin, voilà.
Regarde : les larmes me montent,
et rien n’existe, et rien ne compte
que ces yeux-là, que ce front-là…