Page:G. Bruno - Le Tour de la France par deux enfants, 1904.djvu/157

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J’en vois beaucoup le long de notre route qui ne se donnent pas tant de peine ; mais il me semble que ceux-là pourront bien être obligés de travailler alors qu’ils n’en auront plus la force, tandis que M. Gertal aura gagné de quoi se reposer sur ses vieux jours.

LA RUE DE LA RÉPUBLIQUE, A LYON. — Les grandes rues ne servent pas seulement à charmer les yeux par la régularité et par la beauté de leurs maisons ou de leurs magasins ; elles assainissent les villes en permettant à l’air d’y circuler plus librement.


— C’est égal, reprit André pendant qu’on suivait la longue rue de la République, la plus belle et la plus large de la ville, nous aurions eu beau prendre de la peine, sans votre aide, monsieur Gertal, nous n’aurions pu réussir. C’est à vous que nous devons tout cet argent gagné. Que vous avez été bon de nous aider ainsi à nous tirer d’affaire !

— Mes enfants, c’est un service qui m’a peu coûté : vous avez profité des frais que je fais pour mon commerce à moi-même. Que cela vous soit une leçon pour plus tard : n’oubliez jamais ce que nous avons fait ensemble et ce que font tous les jours les paysans du Jura dans leurs associations. Si tous les hommes associaient ainsi leurs efforts, ils arriveraient vite à triompher de leurs misères.



LXV. — Deux hommes illustres de Lyon. — L’ouvrier Jacquard. Le botaniste Bernard de Jussieu. L’union dans la famille. — Le cèdre du Jardin des Plantes.


Ce que la patrie admire dans ses grands hommes, ce n’est pas seulement leur génie, c’est encore leur travail et leur vertu.


Quand on eut quitté Lyon et ses dernières maisons, tandis que la voiture courait à travers les campagnes fertiles et les beaux vignobles du Lyonnais, Julien prit son livre et, profitant de la première côte que Pierrot monta au pas, fit la lecture à haute voix.