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encore dans ce quartier que se trouve l’École de médecine, où se préparent un grand nombre de nos médecins, et l’École de droit, d’où sortent beaucoup de nos avocats.

— Oh ! dit Julien, que de mouvement on se donne à Paris, que de peines on prend pour s’instruire ! Je me rappelle que le petit Dupuytren avait étudié la médecine à Paris et que Monge a professé à l’École polytechnique.

UN COURS A L’ÉCOLE DE MÉDECINE. — Les médecins doivent connaître le corps humain avec tous ses organes, qu’ils auront plus tard à soigner. Les professeurs montrent aux élèves sur les squelettes tous les os qui composent la charpente de notre corps. Dans la salle de dissection ils leur montrent les muscles et les nerfs. La science des diverses parties du corps s’appelle anatomie.

— Paris a aussi d’admirables bibliothèques, dit l’oncle Frantz, comme la Bibliothèque nationale, qui contient trois millions de volumes. Là sont rassemblés les livres les plus savants ; professeurs ou élèves les consultent chaque jour ; de tout ce travail, de tous ces efforts sont sortis et sortiront encore la gloire, la richesse et l’honneur de la patrie.

En causant ainsi on marchait toujours et on commençait à être bien las ; on songea à se reposer un peu et à réparer ses forces : le morceau de pain et de fromage du matin était déjà loin.

UNE SALLE D’ÉTUDE A LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE PARIS. — C’est le roi Charles V, dit le Sage, qui fonda cette bibliothèque devenue si célèbre. Il avait rassemblé dans une tour, dite tour de la librairie, 600 volumes manuscrits, car l’imprimerie n’était pas inventée. Sous Colbert la bibliothèque nationale prit des développements immenses. C’est maintenant la plus grande qui existe et qui ait existé : elle possède deux millions de livres imprimés et deux cent mille manuscrits. Chaque jour, par centaines, des hommes, des jeunes gens laborieux, des femmes viennent consulter, dans l’une des vastes salles de ce palais, les ouvrages dont ils ont besoin.

L’oncle Frantz entra avec ses neveux dans un petit restaurant, et pour une modique somme on fit un bon repas,