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TRAGI-COMÉDIE
- Pendant qu’Arminius par un destin contraire,
- Était loin de Segeste, ainsi que de son frère.
- Mais j’ignore d’où vient ce grand et nouveau mal,
- Qui donne à votre époux, un frère pour rival.
- Si des malheurs passés, la funeste mémoire,
- Permet à votre esprit d’en retracer l’histoire,
- Faites que je la sache, afin de m’obliger ;
- Et je plaindrai vos maux, pour vous en soulager.
HERCINIE.
- Dans ce triste récit, quelque mal qui m’arrive,
- C’est à moi d’obéir, puisque je suis captive,
- Je dois l’obéissance et la vais signaler ;
- Au moins si la douleur me permet de parler.
- Le grand Arminius, ce vrai foudre de guerre,
- Dont le nom glorieux est par toute la terre ;
- Ce grand et ferme appui, de tant de Régions ;
- Ce Vainqueur de Varus, et de ses Légions ;
- Ce héros en qui seul la Germanie espère ;
- Obtint par un des siens, de Segeste mon Père,
- Que je serais sa femme, et que pour s’unir mieux,
- Nous le serions ensemble, et par la main des Dieux.
- À quelque temps de là, ce grand et brave Prince,
- Fit venir Flavian dedans notre Province,
- Afin que par les mains d’un frère si chéri,
- Je me pusse trouver en celles d’un Mari ;A ij