Page:Gaboriau - L’Affaire Lerouge.djvu/480

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

où il était allé, mais il avait dit qu’il ne serait pas absent plus d’une demi-heure.

— Nous l’attendrons donc, dit le comte.

Il s’avança, et la bonne s’effaça pour le laisser passer ainsi que Claire.

Noël avait formellement défendu d’admettre qui que ce fût, mais l’aspect du comte de Commarin était de ceux qui font oublier aux domestiques toutes leurs consignes.

Trois personnes se trouvaient dans le salon où la bonne introduisit le comte et mademoiselle d’Arlange.

C’était le curé de la paroisse, le médecin et un homme de haute stature, officier de la Légion d’honneur, dont la tenue et la tournure trahissaient l’ancien soldat.

Ils causaient, debout près de la cheminée, et l’arrivée d’étrangers parut les étonner beaucoup.

Tout en s’inclinant pour répondre au salut de M. de Commarin et de Claire, ils s’interrogeaient et se consultaient du regard.

Ce mouvement d’hésitation fut court.

Le militaire dérangea un fauteuil qu’il roula près de mademoiselle d’Arlange.

Le comte crut comprendre que sa présence était importune.

Il ne pouvait se dispenser de se présenter lui-même et d’expliquer sa visite.

— Vous m’excuserez, messieurs, dit-il, si je suis