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DESCRIPTION

tout son pourtour, le bassin est fuyant, il ne s’élargit que vers le trochanter.


Telles sont les variations le plus fréquemment constatées dans la structure même du tronc ; examinons maintenant celles qui résultent de l’écartement des deux boîtes osseuses. Dans le sens antéro-postérieur, la distance entre les deux boîtes osseuses, le sujet vu debout, est déterminée par la cambrure plus ou moins accentuée de la colonne vertébrale dans la région lombaire. Chez les uns, le dos est redressé, cambré, le bassin s’incline en avant et en bas ; l’écart entre les deux cavités osseuses augmente. Chez d’autres, au contraire, le dos est bombé, le bassin se relève en avant et en haut, le buste s’incurve, et l’écart entre l’appendice xiphoïde et la symphyse pubienne diminue. Si j’ajoute que toutes ces variétés de forme du squelette se compliquent de l’asymétrie des deux côtés du corps, en particulier du bassin dont les crêtes iliaques ne sont jamais sur le même plan horizontal et s’écartent inégalement de la colonne vertébrale, on admettra sans peine que celui-là seul, qui sait reconnaître ces disparités, ces anomalies, pourra vaincre les difficultés d’application qui en résultent. En un mot, si l’on n’est point en mesure de découvrir et d’utiliser, où qu’ils se trouvent, les points d’appui imposés, quelles que soient les modifications partielles que leurs variations doivent entraîner dans la construction du corset, le but qu’on se propose peut ne pas être atteint. Et ainsi les principes qui ont servi de base à la conception de l’appareil seront le plus souvent violés, car nous admettons, a priori, que les rapports des viscères et des os sont constants, quelle que soit la direction ou la déformation de ces derniers.