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INDICATIONS.

et les malades se trouvent dès l’instant soulagées sans le secours d’autres artifices.

Ce procédé est beaucoup plus logique que ceux employés jusqu’à ce jour, plus simple que la ceinture hypogastrique munie ou non de pelotes et complétée presque toujours par un corset thoracique ; car, d’une part, les pelotes ne conservent pas toujours leurs rapports avec les organes déplacés et par conséquent ne remplissent pas leur rôle ; d’autre part, le corset thoracique, en serrant la taille, refoule vers le bas les organes que la ceinture a pour but de remonter. Ces deux appareils agissant chacun de son côté dans une direction opposée entraînent les viscères en avant dans une situation tout autre que celle qui leur est assignée par la nature, et par conséquent défavorable.

Le corset abdominal réunissant la ceinture et le corset permet d’éviter la constriction de la cavité viscérale sur la région antérieure et les organes sont portés directement à partir du pubis dans leur position normale.


Abaissement du rein. — On comprend sans peine que, dans les cas d’ectopie, le rein se trouve particulièrement soutenu par cet appareil qui doit alors être très serré par le bas ; la masse intestinale lui fournit un appui permanent, le repousse dans sa loge et l’y maintient à demeure malgré la variété des mouvements que la malade peut exécuter. De plus, le corset en remontant et serrant les organes les immobilise, et l’immobilisation tout indiquée dans cette affection est à ce point appréciée par les malades que celles-ci déclarent ne plus souffrir aussi longtemps que cette immobilisation persiste.


Dilatation de l’estomac. — L’estomac, chez la femme qui porte un corset et se serre la taille, est toujours déformé,