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Page:Gagnon - Le fort et le château Saint-Louis (Québec), 1908.djvu/105

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domination française

partie par des maisons. Une galerie, large d’environ deux brasses (12 pieds), pavée en dalles et fermée par une balustrade en fer, règne tout le long de la façade de l’Est, qui donne sur lat rivière ; on y a une vue splendide de la cité et du fleuve. C’est le promenoir par excellence de l’après-dîner, et aussi de ceux qui ont affaire au gouverneur-général, en attendant qu’il puisse les recevoir. Le palais est la résidence du gouverneur-général du Canada ; un piquet de soldats y monte la garde, tant devant la grande porte que dans la cour, et à l’entrée ou sortie du gouverneur ou de l’évêque, ces militaires doivent présenter les armes au son du tambour. Le gouverneur-général a une chapelle privée, ce qui ne l’empêche pas d’aller souvent entendre la messe à l’église des Récollets, qui est proche du palais. »

Après avoir donné une description de tous les édifices publics de la ville et des beaux jardins dont quelques-uns sont entourés, le narrateur continue :

« La plupart des maisons de Québec sont bâties en pierre, et dans la haute-ville elles n’ont généralement qu’un étage, les édifices publics exceptés. J’ai vu quelques maisons en bois dans la ville, mais il ne sera pas permis de les rebâtir lorsqu’elles viendront à tomber en ruine. La brique n’est pas employée dans la construction des maisons ou des églises dans la cité ; on se sert d’un schiste calcaire noir extrait de la montagne même sur laquelle Québec est assis… Les toits des édifices publics sont couverts en ardoises communes que l’on fait venir de France.

« L’ardoise des toits posés depuis plusieurs années ne paraît pas avoir souffert par suite des variations de l’air et du temps. Les demeures des particuliers sont couvertes en planches ajustées parallèlement aux chevrons ou aux bords des toits, et quelquefois obliquement.