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Page:Gagnon - Le fort et le château Saint-Louis (Québec), 1908.djvu/219

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domination anglaise

« John Berry, d’Aberdeen, employé de M. Price, écr., à Ottawa.

« Colin Ross, plâtrier, de Montréal, et son épouse.

« Joseph Marcoux, huissier.

« Isaac Develin, orfèvre, rue Notre-Dame, basse-ville.

« La servante de M. Andrew Patterson.

« Trois autres corps inconnus.

« Les recherches se continuent ; on n’a pas encore trouvé les corps des personnes qui suivent, manquant à leurs familles :

« John Wheatly, libraire, rue La Montagne.

« Dlle Rae, fille de M. Rae, du Commissariat.

« Dlle Émilie Poney, hôtelière, marché de la basse-ville, avec M. McHugh, instituteur, de la Malbaie, qui l’accompagnait.

« On nous informe que la procession de la Fête-Dieu n’aura pas lieu demain, comme elle avait été annoncée au prône dimanche dernier, en conséquence du deuil dans lequel est plongée la ville par suite de l’incendie d’hier au soir. »

Un récit élaboré de la catastrophe, daté de Québec et signé : « Marc-Aurèle, » fut publié dans la Minerve du 18 juin 1846. On peut lire ce même article dans le troisième volume du Répertoire National, où il est signé : « Marc-Aurèle Plamondon. »

M. Plamondon (plus tard le juge Plamondon) était lui-même parmi les spectateurs du diorama Harrisson, et avait failli périr dans le désastre du 12 juin. Son récit est très détaillé.

Dix ans après l’incendie du théâtre Saint-Louis, on en parlait encore souvent à Québec, dans les conversations. Le temps, qui efface tout de la mémoire des hommes, sem-