Page:Gardey - Anglophilie gouvernementale.djvu/69

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la mission protestante ne fait pas de politique, n’est-ce pas ?)[1]. Or, il résulta de l’enquête : 1° que le chef de bureau était, ce jour-là, chez lui, alité ; 2° que le commissaire de police avait émis en a parte une observation que les agents secrets de M. Viénot s’étaient empressés de porter à sa connaissance : lui ou ceux-ci en avaient dénaturé et la forme et l’esprit.

Sans entrer ici dans d’autres détails touchant l’intervention, l’action systématiquement protestante des autorités locales, surtout du ministère dans les affaires politiques et administratives des établissements français de l’Océanie, je me contenterai de prier le lecteur de vouloir bien se reporter aux annexes qui terminent ce travail et qui, tirés de documents officiels publics de la colonie, ont trait plus particulièrement à la propagande en chaire pour l’élection du délégué au conseil supérieur des colonies, ainsi qu’aux autres élections, en général[2].

On remarquera surtout, je pense, les extraits que je donne du décret du 23 janvier 1884, portant organisation des Églises tahitiennes, décret qui a donné un pouvoir sans réserve au chef de la mission, a créé un État dans l’État, et, pour tout dire, une religion d’État, à l’instar de ce qui existe en Angleterre, en faisant intervenir l’administration dans des discussions d’ordre purement confessionnel[3].

Je pourrais aussi parler des travaux imposés aux fidèles — et les Tahitiens n’osent pas s’y soustraire —

  1. Voir annexe n° 4.
  2. Voir annexe n° 5.
  3. Voir annexe n° 6.