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HISTOIRE

1739 les nouveaux fermiers étendirent et perfectionnèrent les travaux, et produisirent assez de ce métal, plus précieux que l’or, pour la consommation intérieure. Il en fut même exporté quelques échantillons qui furent trouvés d’une qualité supérieure. Cette forge est encore en opération.

Dès le temps de Cartier les rives du lac Supérieur étaient célèbres parmi les nations indigènes pour leurs mines de cuivre. Les Sauvages en montrèrent des morceaux à ce voyageur. Les rapports des Français qui découvrirent ce lac confirmèrent ensuite ceux des Sauvages. En 1738, le roi envoya deux mineurs allemands nommés Forster pour ouvrir celle de Chagouïa-mi-gong[1]. Cette entreprise fut ensuite abandonnée. Les lettres du roi qui adressent ces deux étrangers à l’intendant du Canada, contiennent des recommandations singulières sur la manière dont ils doivent être traités. Après les pelleteries, après le poisson et les huiles, les céréales formaient l’article d’exportation le plus important ; il l’était plus que le bois. Une partie était consommée dans le pays même par les troupes et l’autre exportée. Il en sortait dans les bonnes années environ 80,000 minots en farines et en

  1. Régistre de l’intendant.