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HISTOIRE

ville vinrent prêter le serment de fidélité et rendre leurs armes. De toutes parts les malheureux habitans offraient leur soumission, et les réguliers, laissés sans pain, réduits au désespoir, désertaient en grand nombre. Le 7 septembre l’armée d’Haviland fit son apparition, et le peu d’Indiens qui tenaient encore pour les Français les abandonnèrent tout-à-fait.

Le chef de brigade Haviland était parti le 11 août du fort St.-Frédéric, sur le lac Champlain, avec environ 3,500 hommes. Le colonel Bougainville s’était retiré devant lui à mesure qu’il avançait, abandonnant successivement l’île aux Noix, St.-Jean et les autres petits postes, de manière que les ennemis atteignirent Longueuil sans coup férir et purent donner la main aux troupes du général Murray.

La principale armée était celle d’Amherst. Ce général arriva de Schenectady à Oswégo, le 9 juillet, avec une partie de ses forces, et fut bientôt rejoint par son arrière-garde aux ordres du chef de brigade Gage. Cette armée, consistant en 11,000 hommes dont 700 Indiens, s’embarqua du 7 au 10 août pour descendre le fleuve St.-Laurent, et arriva devant le fort de Lévis, qui fut investi complètement le 20. Le commandant Pouchot, abandonné des sauvages, et n’ayant que 200 hommes avec lui, le gros des Français de ce côté étant aux Cèdres