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six semaines dans un phare.

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tremblé en entendant les Africains pousser leur cri de révolte, mais bientôt je ne sais quelle réaction s’est opérée en moi. Le sang me monte à la tête, et je m’écrie en m’emparant d’un sabre :

La révolte.

— Ah ! brigands, vous venez m’humilier et me mécaniser, vous que je pouvais gifler à mon aise et faire marcher comme des chiens ! Attendez, moricauds, pan ! pan !

Et je tape, sans me douter que je suis au poste le plus dangereux, c’est-à-dire au premier rang. Qu’est-ce que ça me fait ? Je n’ai plus le mal de mer.

Malgré le nombre des ennemis abattus, la victoire semble ne pas nous appartenir encore, et le danger n’en devient que plus