Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/105

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Se blottit, pour jouir d’un accablé mystère,
Le vague Prince de l’ennui,
Lorsque tout frissonnants des péchés de la terre
Tombent ses voiles de la nuit.

Il vient… D’un sang subtil son âme se colore,
Elle l’étreint, pâle rosier,
Tandis que dans la chambre un automne sonore
S’effeuille autour de son clavier

Et que de ses longs doigts, d’où la tristesse coule,
Tout un néant mélodieux
L’emporte mi-pâmée et l’aime qui roucoule
Sur le lit sensuel des dieux.