Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/113

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Je ne me connais plus… Quel triste et quel doux Bien
Comme un tendre poison me coule dans les veines ?
Est-ce mon cœur qui naît ? Est-ce l'Amour qui vient ?
Toutes les voluptés qui m'attachaient sont vaines.

Mes jours coulent… Je meurs… Je ne désire rien.
Je me suis éveillé sur une vague cîme.
Que veut ce monde, en bas ? Ce corps, est-il le mien ?
Je presse dans mes bras une lumière intime ?

Je presse une clarté, je prie une splendeur
D'où ne peut me venir, je le sais, qu'amertume.
La Vieillesse est sur moi, l'Amour est sur mon cœur…
Je me fonds au soleil, pauvre flocon de brume.