Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/127

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XX


La haine, le désir m'accable
Et je me traîne languissant
Des fleurs du balcon à ma table…
Tu brûles toute entière dans mon sang.

L'air sans goût m'étouffe, je pleure,
Et je sais qu'à deux pas tu lis
Ou qu'au hasard, dans la demeure,
Pour mieux me chercher tu me fuis.

Ah! dans quel soir de pâle orage,
Devant le ciel crispé, tous deux,
Aurons-nous l'angoissé courage
D'enfin nous prendre dans les yeux