Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/141

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Sous un grand arbre noir, heureux de ta tristesse,
Nous nous sommes assis.
Nous vîmes une austère terrible noblesse
Sortir de ce pays.

Un même sang gonflait cette terre farouche
Et ton cœur douloureux.
On eût dit que le ciel qui regardait ta bouche
En était amoureux.

J’étais comme ce ciel, mais ce ciel ni tes lèvres
Sur tes grands yeux meurtris
N’étancheront jamais, sur toi qui les enfièvres
La soif de ce pays.