Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/21

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SODOMA


Il a poussé la porte, il est entré… Ma chaise
Effleure ses genoux de svelte adolescent.
Ses yeux ont une odeur de fraise…
Il est là, gracieux, timide et rougissant.

De quel nom appeler cette bouche pensive,
Cette robe flottante et ces cheveux épars ?
Sous quels palmiers, au vierge bord de quelle rive
A-t-il dormi, couché parmi les léopards ?

Es-tu, cruel ami, dur visage adorable,
Celui qui vient tenter sous un front de vingt ans ?
Es-tu le rire errant de la mer favorable,
Ou la colère du printemps ?