Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


YSEULT NUE


Du grand bûcher de ton corps nu
Ton chant flambe, ta voix s'élève
Et c'est le miracle attendu
Dans les blancs pays de ton rêve.

Tout ton cœur semble, consumé
Au brasier de ta gorge nue,
Renaître, ailleurs, au bleu sommet
De ton existence inconnue…

Alors, ma Mort, je veux mourir
Tant je sens, dans ta voix pâmée
L'extase heureuse de souffrir
Sous une chair inanimée.