Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/31

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« Va, ne crois pas que je te tente…
Le ciel s'est rapproché de nous,
Et pour mieux pleurer, en attente,
Ta douleur s'est mise à genoux.

« Une blême lune se dresse
Au bleu balcon halluciné,
Au bord du lit ta tendresse
Pleure de son rêve assassiné.

« Ne crois pas frère, que l'on sache
Le secret de son mal jamais…
Comme toi, j'étais triste et lâche,
Comme toi, mon frère, j'aimais. »

Dans la voix, pleine d'ombre, un gouffre
S'illuminait, dont j'avais peur,
D'un bas crépuscule de soufre
Venait une morne torpeur.