Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


VIII
POESTUM


O ma mère, le temps de sa main sacrilège
A pu de ta maison rompre le toit sacré,
Et le printemps, suivi de ses furtifs cortèges,
Passe, sans gravir, les poussiéreux degrés.

Les marais désolés et la campagne vide
Maigrissent, sans labours, sous ton front mutilé.
Sur un rêve perdu d'abondance et de blés.

Et toi qui t'en allais, pauvresse méprisée,
En mendiant ta fille aux bornes du chemin,
Sous la robe en haillons des colonnes brisées
Au voyageur distrait tu tends encor les mains.