Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/62

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

XVII


Sur son lit de corail, dans ses coussins d’écume,
Naple dort, un bras allongé,
Et dans ses bruns cheveux la Sibylle de Cume
Tresse des feuilles d’oranger.

Nous avons sur son lit laissé la belle fille,
Nous voguons sur la haute mer…
La pluie, en folâtrant, a défait sa résille
Et danse lourdement sur le pont du steamer.

La mer se rétrécit, les grands caps dans la brume
Se rapprochent, l’horizon bas
Erre inquiet autour des phares qu’on allume…
Qu’est-ce qui nous attend là-bas ?