Page:Gasquet - Les Chants de la forêt, 1922.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
12
LES POÈTES FRANÇAIS


V

Dans la forêt la pluie heureuse
S’est enfoncée en folâtrant ;
Dans l’ombre verte d’une yeuse
Tinte son rire transparent.

Un peu de soleil la caresse ;
Elle s’endort, et quand tout bas
Le vent l’éveille avec tendresse,
Elle fond en pleurs dans ses bras.

Et moi, Vie, ô Vie immortelle,
Mon pauvre cœur émerveillé
Éclatera de pleurs comme elle
Quand ton pardon va m’éveiller.