le liquide qu’on leur présente. Ils sont
alors plongés dans une torpeur profonde,
le moindre bruit les impatiente. Jadis.
quand un chef buvait l’ova, des gardes
spéciaux éloignaient tous les importuns.
Un chien aboyait-il ? un coq chantait-il ?
À mort le coupable ! Dans cet état de torpeur
hébétée, l’oreille perçoit le moindre
bruit. Si un Européen entre dans la case,
le buveur entr’ouvre les yeux et fait signe
de marcher doucement, de ne pas l’incommoder.
Il faut lui parler très bas, sans
quoi il se plaint de maux de tête ; un
bruit plus fort l’irrite, provoque des nausées,
et l’ivresse se dissipe
L’effet de l’ova épuisé, le buveur ressent une grande fatigue dans toutes les articulations : aussi n’a-t-il rien de plus pressé que d’aller se plonger dans l’eau courante d’un ruisseau.
C’est ainsi qu’au contact de la civilisation et de la race blanche ces grands en-