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Page:Gaston de Chaumont - La Fauvette de maître Gélonneur.djvu/75

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trer en France, il était bien changé. Lui-même, — on est bon juge en pareille matière, — se réjouissait intérieurement de la joie qu’il allait causer à son père ; il savourait d’avance la satisfaction de cette réhabilitation aux yeux de ses compatriotes et à ses propres yeux. Mais hélas ! ce bonheur ne serait pas complet ; il ne rapportait pas à M. Gélonneur la curruca pinguis antoniana.

Pour ne pas revenir des Îles de la Société les mains vides, du moins il se fit une petite pacotille de vanille mariée, de boutures de tiaré, de miro ou bois de rose, de graines de fleurs variées ; il y joignit quelques beaux spécimens de nacres et de perles. Il n’avait pas voulu non plus quitter Tahiti sans en emporter quelques animaux des espèces qui y pullulent, notamment le chien et le porc. C’est ainsi qu’il embarqua avec lui une petite chienne, Ki-Kine, de la race des chiens comestibles, et un couple de jeunes cochons tahitiens qui, comme on le sait, sont extrêmement abon-