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Page:Gaston de Chaumont - La Fauvette de maître Gélonneur.djvu/94

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la fauvette


qui se lève sur son lit et se met à crier à tue-tête : « Avez-vous entendu ! I ai entendu, moué : o l’est la bianche de ma mère ! »

— Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qu’il y a ?

— I lai entendue, moué ; o l’est la bianche (la jument blanche) de ma mère ! I veux m’en aller, moué ! »

Il fallut le maintenir de force.

On fut moins heureux quelques jours plus tard. Au moment où nous étions au réfectoire, voilà Célestin qui, paraît-il, s’élance hors de son lit, en chemise, et se met à dégringoler les escaliers quatre à quatre, le chef coiffé d’un cascamèche de coton pointu comme la tour Eiffel, à faire pâmer d’aise les mânes de Jérôme Paturot.

Cependant, tandis qu’au réfectoire nous nous apprêtions à attaquer le veau traditionnel (l’animal funeste !), on entendit retentir dans les corridors des cris effarés :

« Attrapez-le ! arrêtez-le ! »

— Qui ça ?