Page:Gautier - En Chine, Les arts graphiques, 1911.djvu/70

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par le bouton blanc opaque, l’agrafe de nacre, l’aigrette brodée sur la poitrine, ou la face de tigre pour les soldats. On reconnaît les kouen du septième grade au globule d’or plein,. à la ceinture retenue par un fermoir d’argent, à la perdrix brodée sur la soie du pectoral, laquelle lève une patte, pour indiquer l’intention de monter un rhinocéros remplace la perdrix sur la poitrine des guerriers c : ux du huitième ont le bouton d’or ciselé, l’agrafe de corne, pour brode~~ie la caille ou le rhinocéros et enfin le neuvième degré est reconnu au bouton d’or strié, au fermoir en corne de buffle, au passereau ou au morse figuré sur le pectoral.

Comme on le voit, les oiseaux ne décorent que la poitrine des mandarins civils, les quadrupèdes sont réservés aux guerriers, ce qui semble indiquer pour les premiers une sorte de priorité dans l’égalité même, la bête ailée étant évidemment plus noble que l’animal attaché à la terre. En effet, dans les cérémonies officielles le mandarin civil a le pas sur le mandarin militaire du même rang. La raison de cette inégalité est sans doute l’inférioritë littéraire du guerrier, moins versé en général dans les choses de l’esprit et, on le sait, la première gloire d’un Chinois est d’être un lettré. Aussi faut-il pour gravir le moindre.degré de l’échelle hiérarchique, avoir préalablement obtenu un grade littéraire dans les examens publics, auxquels tout le monde peut librement concourir. Le personnage vêtu de noir, qui se tient debout à quelques pas du mandarin, à bouton de saphir, n’est lui, qu’un simple particulier, il porte le costume de tout le monde, sans insignes ni décorations, la robe