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L’ORIENT
VOYAGES ET VOYAGEURS

VENISE[1]

Je me trouvais à Venise au mois de septembre 18… Quelle raison avais-je d’y être ? Aucune, si ce n’est que cette nostalgie de l’étranger, si connue des voyageurs, s’était emparée de moi, un soir sur le perron de Tortoni. Quand cette maladie vous prend, vos amis vous ennuient, vos maîtresses vous assomment, toutes les femmes, même celles des autres, vous déplaisent : Cerito boite, Alboni détonne ; vous ne pouvez lire de suite

  1. Écrit en 1842.