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ÉGYPTE ANCIENNE.

par les documents les plus authentiques. M. Ernest Feydeau a repoussé tout renseignement douteux ou susceptible seulement d’une double interprétation. Il semble avoir voulu prévenir le défiance soupçonneuse des savants qui n’admettent pas qu’on revête de poésie les sèches recherches de l’érudition, et qu’un traité archéologique puisse se lire avec le même intérêt qu’un roman.

Comme nous l’avons dit là-haut, les Égyptiens ne nous ont pas laissé de livres, et, s’ils nous en avaient laissé, la lecture des hiéroglyphes et même de l’écriture phonétique ou démotique n’est pas une science encore assez sûre d’elle pour qu’on s’y puisse fier absolument.

Heureusement, les Égyptiens (travail immense qui confond la pensée), à côté des inscriptions hiéroglyphiques, sur les murailles des palais et des temples, les panneaux des pylônes, les parois des corridors et des chambres funéraires, sur les flancs des sarcophages, sur les stèles, sur le couvercle et les cartonnages intérieurs des momies, enfin