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POÉSIE PERSANE

LES QUATRAINS DE KÈYAM[1].

« Avez-Yous lu Baruch ? » demandait la Fontaine à tous ceux qu’il rencontrait, après une lecture de ce prophète qui avait vivement frappé son imagination. « Avez-vous lu les quatrains de Kèyam ? » serions-nous tenté de dire, tant ce livre nous préoccupe depuis que nous en avons feuilleté les magnifiques pages, sorties des presses de l’Imprimerie impériale. Et d’abord qu’est-ce que Kèyam ? Il est moins connu en Occident que le biblique Baruch, et nous l’ignorions complètement il y a un mois à peine. Pour ne pas vous faire languir, Kèyam est un poëte persan. En fait

  1. Traduits du persan par M. J.-B. Nicolas, ancien drogman de l’ambassade de France en Perse, consul de France à Rescht.