Page:Gautier - L’Usurpateur, tome 2.djvu/246

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sur le point de tomber dans les bras du prince et de lui crier :

— Emmène-moi, fuyons où tu voudras !

— Adieu, murmura-t-il, n’oublie pas que tu m’as donné un rendez-vous sur le seuil de l’autre vie.

Elle s’enfuit avec un sanglot.

Près de la pagode, elle se retourna une dernière fois.

Elle semblait surnaturelle au milieu de la clarté lunaire, dans sa robe d’or qui resplendissait sous sa tunique de soie, blanche comme son visage.

Ivakoura tendit les bras vers elle, mais la grande prêtresse du Soleil s’enfonça dans l’ombre qui l’enveloppa et la déroba à jamais.