Page:Gautier - La Question des serpentins, paru dans La Science Française, 22 mai 1896.djvu/10

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enclin à considérer ce chiffre comme inférieur à la réalité.

L’idéal serait évidemment que cette besogne s’opérât automatiquement, toute seule, et gratis pro Deo.

Or, ainsi que j’ai déjà pris la peine de l’expliquer ailleurs, ce desideratum n’a rien d’utopique. Pour qu’il passât dans la réalité municipale, ne suffirait-il pas que les serpentins, au lieu d’être imperméables et insolubles, fondissent, sous l’action de l’humidité, comme le sucre et le sel ? Dans ces conditions, en effet, à défaut de l’averse providentielle, un bon arrosage à la lance aurait tôt fait, sans nuire aux arbres (au contraire), de les débarrasser de leurs ignominieuses et meurtrières perruques carnavalesques, puisque tout s’en irait en bouillie.

Si simple qu’elle soit, la thèse comporte peut-être, cependant, quelques menus développements et commentaires.

Allons-y donc !