Page:Gautier - La Question des serpentins, paru dans La Science Française, 22 mai 1896.djvu/18

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Mais à quoi bon ce pessimisme ? Non seulement, ce danger n’est à craindre que les jours de pluie, c’est-à-dire les jours où le parapluie est de rigueur, mais la quantité de matière colorante occluse dans le papier des serpentins, où, du reste, il y a de fortes chances qu’elle reste fixée à la cellulose, est si faible (quelques milligrammes à peine par kilogramme) qu’elle peut et doit évidemment être tenue pour négligeable.

Ajoutons, enfin, que, comme je l’ai déjà dit, il ne tient qu’aux gardiens de nos destinées urbaines de faire disparaître, en une nuit, l’effet avec la cause.

Quant à l’objection qui consiste à insinuer que le fait de précipiter à la Seine, émonctoire naturel de toutes les ordures et résidus, jusques et y compris les confettis, de Babylone, pourrait peut-être faire mourir les poissons, on me pardonnera de me contenter d’en rire. D’une part, en effet, le papier est fait de