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XX


LES MESSAGERS


Hiéyas s’était lui-même avancé, avec cinquante mille hommes, à quelques lieues de Soumiossi. Il était venu par la mer, en passant très loin des côtes pour ne pas être aperçu par les soldats de Massa-Nori, campés sur les rives de la province d’Issé.

Tous les plans de défense mis en œuvre par les généraux de Fidé-Yori, Hiéyas les connut promptement, et il s’ingénia à déjouer toutes les prévisions de ses adversaires. Il les laissa barrer l’île Nipon, et, prenant la mer, il s’avança en deçà de leurs lignes et vint débarquer entre Osaka et Kioto. Il voulait arriver le plus rapidement possible à faire le siège d’Osaka, dont la prise mettrait fin à la guerre.

Bien qu’il fût malade, il était venu jusque-là afin d’être au cœur même de la lutte, ses nerfs affaiblis ne pouvant pas supporter l’attente fiévreuse des nouvelles.

C’était lui qui avait imaginé de creuser un souterrain