Page:Gautier - Le Livre de jade, 1867.djvu/127

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Quand le vin parfumé passe entre tes lèvres.


À Li-Taï-Pé.


Li-Taï-Pé, tu soulèves ta tasse, et avant de la reposer sur la table tu as fait cent poëmes.

Tu demandes d’autre vin, mais le marchand est couché, et il n’y a plus de vin chez lui.

Le Fils du Ciel, qui passe dans son navire, te prie de venir près de lui ; mais toi : « Je n’aime pas les nobles, et nous sommes là huit amis. »

Je sais que tu trouves dans le vin la félicité des Sages immortels ; mais je ne le dirai pas.


À Tsou-Tié.


Tsou-Tié, tu loges dans la grande pagode ; jamais tu ne manges de viande, et tu ne bois de vin qu’avec modération ;