Page:Gautier - Le Roman de la momie, Fasquelle, 1899.djvu/184

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pour s’assurer de la présence ou de l’absence de Tahoser.

« Qui t’amène ici, Nofré ? dit Ahmosis, voyant que la jeune suivante, préoccupée de sa recherche, ne rompait pas le silence. Ta maîtresse va bien, je l’espère, car il me semble l’avoir vue hier à l’entrée du Pharaon.

— Si ma maîtresse va bien, tu dois le savoir mieux que tout autre, répondit Nofré : car elle s’est enfuie de la maison sans confier ses projets à personne, et l’asile qu’elle s’est choisi, j’aurais juré par Hâthor que tu le connaissais.

— Elle a disparu ! que me dis-tu là ? fit Ahmosis avec une surprise qui certes n’était pas jouée.

— Je croyais qu’elle t’aimait, dit Nofré, et quelquefois les jeunes filles les plus retenues font des coups de tête. Elle n’est donc pas ici ?

— Le dieu Phré, qui voit tout, sait où elle est ; mais aucun de ses rayons terminés par des mains ne l’a atteinte chez moi. Regarde plutôt et visite les chambres.

— Je te crois, Ahmosis, et je me retire : car, si Tahoser était venue, tu ne le cacherais pas à la fidèle Nofré, qui n’eût pas mieux demandé que de