Page:Gautier - Le Roman de la momie, Fasquelle, 1899.djvu/46

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de figures et d’hiéroglyphes, succéda aux marches ; quelques degrés se présentèrent encore au bout de la galerie, menant à un corridor de peu d’étendue, espèce de vestibule d’une salle de même style que la première, mais plus grande et soutenue par six piliers pris dans la masse de la montagne. L’ornementation en était plus riche, et les motifs ordinaires des peintures funèbres s’y multipliaient sur un fond de couleur jaune.

À droite et à gauche s’ouvraient dans le roc deux petites cryptes ou chambres remplies de figurines funéraires en terre émaillée, en bronze et en bois de sycomore.

« Nous voici dans l’antichambre de la salle où doit se trouver le sarcophage ! s’écria Rumphius, laissant voir au-dessous de ses lunettes, qu’il avait relevées sur son front, ses yeux gris clair étincelants de joie.

— Jusqu’à présent, dit Evandale, le Grec a tenu sa promesse : nous sommes bien les premiers vivants qui aient pénétré ici depuis que dans cette tombe le mort, quel qu’il soit, a été abandonné à l’éternité et à l’inconnu.

— Oh ! ce doit être un puissant personnage, répondit le docteur, un roi, un fils de roi tout au moins ; je vous le dirai plus tard, lorsque j’aurai