Page:Gautier - Les jeunes France, romans goguenards.djvu/246

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— Oui ! oui une orgie pyramidale, phénoménale, crièrent tous les drôles à la fois, une orgie folle, échevelée, hurlante, comme dans la Peau de M. de Balzac, comme dans le Barnave de M. Janin, comme dans la Salamandre de M. Eugène Sue, comme dans le Divorce du bibliophile Jacob.

— Non, non, à bas celle-là ! c’est empire, c’est poncif !

— Comme dans la Danse Macabre, du même.

— À la bonne heure, c’est moyen âge, au moins, cela a une tournure.

— Qu’est-ce qui tient pour la Peau ?

— Moi, — moi, — moi !

— C’est bien : passez par là, dit Philadelphe.

Les Balzaciens se rangèrent à sa droite.

— Qui pour Barnave ?

— Nous quatre.

— À droite aussi ; vous êtes les aristocrates de l’orgie, et nous vous guillotinerons à la fin, entre la poire et le fromage.

Les Janinphiles, les Janinlâtres ou les Janiniens, car ces trois mots sont d’une composition également régulière, allèrent se placer à côté des Balzaciens.

— Où sont les flambarts ?

— Ici, — ici !

— À gauche les flambarts.

Et ils passèrent à gauche.

— Où sont les truands ?

— Voilà ! — voilà !

Et plusieurs mains se levèrent.