Page:Gautier - Lettre à la présidente, voyage en Italie. 1850.djvu/25

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du nombril, la jeune épouse se mouilla les doigts dans la bouche, et se les passa dans la fente inférieure, pour lubréfier les grandes lèvres, savonner les nymphes, rendre glissantes les parois vermiculaires, et faciliter l’entrée triomphante de la pine de mon ami. Je jouai, dans cette scène amoroso-mélancolique, le rôle de l’esclave cubiculaire de l’antiquité, tenant, d’une main, la chandelle, et, de l’autre, ma queue.

Aussi, la jeune enfant, touchée de mon sort, amena, à la seconde visite, une amie âgée de 18 ans « comme un vieil bœuf » blonde, rose, les traits réguliers, la physionomie douce et triste, assez jolie, en somme, sauf des dents désordonnées, trop anglaises, pour une Vénitienne qui était de Turin. Pendant que je jouais, auprès d’elle, le rôle de Mr Grimpe-aux-cuisses, candidat politique, rival de Mr Croque-ma-joue, c’est-à-dire pendant que mes mains, doigtées en crabes, et faisant pattes