Page:Gautier - Lettre à la présidente, voyage en Italie. 1850.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

globes, aussi gros que les ballons de Green, lança une glaire argentée dans l’étroit ravin, où il marqua sa trace, comme un escargot sur une feuille de vigne ; et moi, je m’esquivai pour faire son épitaphe, s’il restait enterré sous cet éboulement. Il pense, de cette façon, n’avoir pas attrapé la vérole, mais il n’est pas sans inquiétude sur la gale ; cependant, aucun acarus ne s’est encore produit sur son muscle caverneux.

On vient de nous donner l’adresse d’une femme mariée, rue des quatre fontaines, No quarante-huit, près de l’obélisque de Monte-Cavallo, pine de granit qui lui sert d’enseigne. Elle demeure au premier piano (ce mot, qui n’a aucun rapport avec Érard signifie étage) et s’appelle Nana. Son mari sort tous les jours, de midi à trois heures, et alors les forestiers arrivent ; et Nana, qui est, dit-on, la plus belle femme de Rome, se met nue comme un plat