Page:Gautier - Loin de Paris.djvu/257

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

III

L’ÉRECHTHÉUM, LE TEMPLE DE MINERVE POLIADE,
LE PANDROSIUM

Le plateau de l’Acropole était un véritable musée. Sur cet étroit espace encombré de temples, de statues, d’autels, l’art païen s’était plu à entasser ses merveilles, et avait fait de tous ces monuments comme un seul temple, comme une offrande unique ; il faudrait une autre érudition que la nôtre pour restaurer et restituer ces édifices dont il ne reste le plus souvent qu’un fragment de frise, un tambour de colonne, un chapiteau mutilé, quelquefois moins encore, deux ou trois assises, une rainure dans le roc, indiquant d’anciennes fondations.

Pour se reconnaître au milieu de cette carrière de débris amoncelés, ce ne serait pas trop du triple savoir de l’helléniste, de l’antiquaire et de l’architecte, que