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FLORENCE


L’Armide de l’Adriatique nous avait retenu dans ses canaux enchantés au delà du terme de nos prévisions, et, quoique aucun chevalier Ubalde ne fût venu nous faire rougir de notre paresse en découvrant à nos yeux le magique bouclier de diamant, il nous avait fallu partir enfin, et, après un court séjour à Padoue, dont la tristesse nous parut plus morne au sortir de la ville féerique de Canaletto, nous diriger aussi directement que possible vers Florence, l’Athènes de l’Italie.

Nous regrettâmes beaucoup de ne pouvoir, en passant à Bologne, visiter l’église de la Madonna de San-Luca, édifice singulier, situé sur une montagne appelée la Guardia, et auquel conduit un corridor formé, d’un côté,