Et Hunding se retire avec un visage sombre en entraînant Sieglinde qui jette au malheureux hôte un regard désolé.
Siegmond anéanti retombe près du foyer, mourant. Où trouvera-t-il une arme pour se défendre ? Qui lui viendra en aide dans cette détresse amère ?
Sieglinde reparaît. Elle a versé à son époux les sucs d’une plante endormante ; l’étranger sera sauvé, s’il peut arracher du tronc de l’arbre une épée merveilleuse qu’un vieillard inconnu y enfonça un jour, défiant quiconque de l’en retirer.
C’est bien à Siegmond que le glaive était destiné, car il cède à son premier effort ; le voici qui luit à son poing. Il ne craint plus rien désormais ; il saura défendre la femme adorée qu’il reconnaît maintenant. N’est-elle pas sa sœur jumelle, enlevée jadis au foyer dévasté ?
Il la retrouve enfin et l’arrache à l’ennemi.
— Mon amante ! ma sœur ! s’écrie-t-il avec passion.