ment. Il faut donc abandonner ce fils infortuné.
Le dieu, accablé de douleur, s’y résout cependant. C’est au Walhalla que la Walkyrie doit conduire le héros voué à la mort.
Voici venir lesfugitifs qu’Hunding poursuit plein de fureur.
Sieglinde, à bout de force, s’évanouit dans les bras de son fraternel amant.
C’est alors que la Walkyrie attristée se montre à Siegmond.
— Qui es-tu ? dit-il, toi qui m’apparaîs si belle et si sérieuse ?
— Ceux-là qui me voient n’ont plus que peu d’heures à vivre, répond-elle ; bientôt tu me suivras dans la demeure des dieux.
— Sieglinde y viendra-t-elle aussi, demande-t-il ?
— Non, car elle doit vivre encore sur la terre.
— Tu te trompes alors, je ne me séparerai pas d’elle, car tous deux nous allons mourir ici.
Et il lève son épée sur Sieglinde.
Devant cet amour et cette douleur, la Wal-