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parsifal

— Ceux qui me menaçaient étaient-ils méchants ? Qui est bon ?

— Ta mère à laquelle tu as échappé, dit Gurnemanz, et qui pleure et se chagrine à cause de toi.

— Son chagrin est fini. Sa mère est morte, dit Kundry.

— Morte ! ma mère ! Qui dit cela ? s’écrie Parsifal, qui se jette furieusement sur Kundry et la saisit à la gorge.

— Encore de la violence ! enfant insensé, dit Gurnemanz en le retenant.

— J’étouffe, crie le jeune homme qui chancelle.

Kundry s’est élancée vers une source du bois et vient baigner d’eau fraîche le front de Parsifal.

— C’est bien ainsi, dit le vieillard ; celui-là conjure le mal qui lui répond par le bien.

Mais Kundry se détourne tristement.

— Je ne fais jamais le bien, murmure-t-elle ; je ne cherche que le repos. Ah ! du repos pour celle qui est accablée. Hélas !…