Page:Gautier - Une larme du diable.djvu/19

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coin du carreau et je les vois qui travaillent ou qui prient.

LA FUMÉE DE LA CHEMINÉE.

Jamais je ne les ai entendues, comme les autres jeunes filles, parler de bals, de galants, sous le manteau de la cheminée en tisonnant le feu ; jamais je n’ai emporté sur mes spirales bleues des rires indécents et des paroles mondaines de leur maison vers votre ciel.

L’ÉTOILE DU SOIR.

Comme ma sœur matinale, je les ai toujours vues travailler ou prier.

SOL.

Je me souviens à peine de les avoir rencontrées ; elles ne sortent que le dimanche pour aller à la messe ou à vêpres.

LA BRISE.

J’ai passé à côté d’elles, l’une chantait ; j’ai pris sa chanson sur sa bouche, la voici.

LE BON DIEU.

Il n’y a rien à dire.

LUNA.

Moi, je ne les connais pas. Je ne les ai pas aper-