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mètres de longueur sur deux de hauteur, avec une peau garnie d’une cuirasse osseuse et des griffes effroyables, était tellement conformé qu’il pouvait à peine se traîner et vivre de racines. Les baleines existaient encore dans notre pays : en 1779 on a trouvé des débris monstrueux d’un de ces animaux, mais appartenant à un genre qui n’existe plus, dans les caves d’une maison de la rue Dauphine. De nos jours, on a découvert des ossements fossiles d’éléphant et d’hippopotame dans les fouilles du canal de l’Ourcq, près du pont d’Iéna, enfin (la nature aime aussi les antithèses !) sous le sol effleuré aujourd’hui par les sylphides de l’Opéra.

Squelette du Megatherium vu de profil, d’après Cuvier. Ossements fossiles.
VIII

En négligeant plusieurs bouleversements qui ont, faiblement changé la nature et la disposition du sol de Paris, nous arrivons directement aux terrains dits d’alluvion, composés de sable, d’argile et de grès, et à l’époque desquels la surface du globe a commencé de prendre les formes et l’aspect qu’elle a de nos jours. On y trouve les mêmes animaux que dans l’époque précédente, mais mêlés à des espèces actuelles, des bœufs, des chevaux, des ânes, etc. et la température, quoique aussi élevée que celle du Sénégal, laissait croître, à côté des végétaux de la zone