des mains plus potelées et surtout des pieds courts et carrés.
En revanche, c’est à Memlinc que fait d’abord penser le geste de
la Mère et de l’Enfant, occupés l’une à soutenir, l’autre à feuilleter un
ANGE, FRAGMENT DU « BAPTÊME DU CHRIST » PAR GÉRARD DAVID
(Musée de Bruges.)
missel. De fait on l’observe dans le triptyque
du duc de Devonshire,
dans celui de Jacob
Floreins au Louvre,
dans la Madone au donateur, reproduite ici,
de la National Gallery,
dans la Madone qu’on
lui attribue à Wörlitz.
Seulement, dans notre
tableau la position de
la main de la Vierge
est différente, car elle
supporte, non le dos,
mais le plat du volume.
Le motif est d’ailleurs
assez fréquent dans les
œuvres primitives des
écoles des Pays-Bas et
d’Allemagne pour qu’on
le considère comme du
domaine public d’un art
qui, d’ailleurs, ne rougissait pas d’emprunter[1].
Au contraire c’est bien l’art de David et non celui de Memlinc qu’évoque la position de l’Enfant sur les genoux de sa mère, position qui rappelle tout à fait celle qu’ont prise les Enfants de Bruges et de Rouen.
D’ailleurs la communauté d’origine de ces trois figures se traduit
- ↑ Cf., par exemple : au Louvre, un triptyque de l’école flamande ; à Bruxelles, un panneau anonyme ; au Musée germanique de Nuremberg, un panneau attribué à Gérard David et un autre de Burgkmair ; un tableau de la collection Somzée ; etc.