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nélie Coop, dame Gérard David, dans la Vierge de Rouen ; dame Élisabeth van der Meersch et dame Madeleine Cordier, donatrices du triptyque de Bruges ; dame Anne de la Bye dans les Noces de Cana, au Louvre, et aussi les petits personnages qui paraissent dans les fonds du Jugement de Sisamnès et du Baptême du Christ.

Surtout remarquons que le dessin du damas qui sert de drap d’honneur à notre Vierge semble propre à l’art de Gérard David ; aussi bien, une minutieuse vérification me permet-elle d’affirmer qu’on ne le rencontre que dans l’œuvre du maître : ainsi, sur la
LE MARIAGE MYSTIQUE DE SAINTE CATHERINE, PAR GÉRARD DAVID
(National Gallery, Londres.)
chape de l’ange du Baptême de Bruges, où il est coloré comme dans notre tableau ; sur la robe de sainte Catherine dans celui du musée de Rouen et sur le manteau de sainte Catherine dans le Mariage mystique de la National Gallery, où il allie le rouge et l’or ; sur la chape du Père éternel (reproduit en tête de cet article) appartenant à M. le baron de Schickler[1], où il est rouge, ton sur ton.

  1. Ce dernier tableau, dont M. le baron de Schickler a bien voulu autoriser la reproduction, a figuré à l’Exposition de Bruges sous le nom de Gérard David et à la récente Exposition des Primitifs français avec attribution à l’ « École du Nord de la France ». Sans parler de l’argument d’ordre matériel que j’apporte ici, le style de cette très belle peinture me paraît l’apparenter certainement à l’art de Gérard David : il nous offre, en effet, cette expression grave des yeux et ce